Organiser un safari de 15 jours en Tanzanie

COMMENT ORGANISER 15 JOURS DE ROAD TRIP EN TANZANIE ET PARTIR EN SAFARI ?

(Publié le 14 juin 2020)
 
 Road trip au pays du Roi Lion
 
        Si j’avais su à quel point la Tanzanie était une zone géographique de l’Afrique de l’Est aussi incroyable et que je placerais ce voyage dans mon top 3 des meilleurs pays visités sur plus de 30 à ce jour, je n’aurais pas attendu 28 ans pour le visiter ! Je suis partie avec un ami, Xavier, lui-même guide de safaris dans un autre pays d’Afrique, qui a réalisé le meilleur itinéraire possible pour que nous puissions voir un maximum d’animaux sauvages. Nous avons essayé de faire l’itinéraire inverse proclamé par les sites de voyage, ce qui nous a permis d’être plus rarement en présence d’autres touristes dans les lodges et dans les parcs nationaux. 
 
        Nous sommes partis au mois d’octobre. La meilleure saison pour y aller est la saison sèche de mai/juin à septembre/octobre. Nous avons réservé la plupart de nos logements avant le départ, notamment les lodges, qui peuvent être complets en haute saison. Je te conseille de réserver ceux qui se trouvent dans les parcs nationaux à l’avance, car ils sont très prisés !
 
Avant le départ, je te conseille :
 
– De faire le vaccin contre la fièvre jaune 
– De faire les démarches pour obtenir le Visa avant d’arriver dans le pays. Les démarches sont possibles également sur place, mais je te conseille quand même de le faire avant pour éviter tout problème
– Des vêtements légers mais couvrants 
– Des lunettes de soleil, casquette ou chapeau
– Des chaussures type « rangers » légèrement montantes pour marcher dans la brousse en sécurité 
– De la crème solaire et de l’après-soleil
– De l’anti-moustique puissant et du roll-on pour soulager les piqûres si ces petites bestioles ont tendance à te tourner autour comme c’est le cas pour moi
– Des vêtements chauds pour les soirées, parfois très fraîches
– Des batteries nomades pour tes appareils photos ou ton téléphone
– Un traitement antipaludéen est fortement conseillé (demande à ton médecin)
– De prendre une mutuelle (la plupart t’assurent pour les séjours de moins de 3 mois) ou ton assurance voyage sous format papier avec toi 
– De te renseigner sur le prix des entrées dans les parcs qui sont relativement élevés (et permettent également la protection des parcs et des espèces contre les braconniers)
– Du cash (au total, notre budget pour deux personnes a été de 2600€ environ pour les hôtels et l’avion, et de 1500€ pour la voiture avec le guide. Il faut ajouter les entrées dans les parcs et les activités)
 
Jour 1 & 2 : Arrivée à Arusha
 
        Nous avons atterri à l’aéroport de Dar Es Salam, puis changement d’avion et arrivée à celui du Kilimandjaro. Nous avons payé 426 euros aller-retour par personne (trouvé sur Skyscanner.com) entre Paris et Dar Es Salam, puis 150 euros aller-retour pour le vol interne Dar Es Salam – Kilimandjaro.
        Il était impossible de louer une voiture sur internet car en Tanzanie les locations de voiture sans chauffeur sont fortement déconseillées. Nous avons donc décidé de nous établir à USA River, près d’Arusha, où nous avons rencontré un jeune français : Damien, qui a créé un orphelinat et une école sur place et vit dans le pays depuis plusieurs années. Il a été extraordinaire ! Nous avons pu visiter l’orphelinat, à quelques minutes à pied seulement du logement. 
 
Se loger : La chambre est disponible sur le site Airbnb et s’intitule « Un espace amical au pied du mont Meru » (environ 15 euros la nuit).
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Jour 3 & 4 : Lac Natron
 
        Après multiples négociations, et grâce à Damien, nous avons enfin une voiture et un chauffeur ! Nikolas, notre chauffeur-guide, parle couramment anglais et swahili. Nous chargeons nos sacs dans sa grande Jeep cabossée, et direction le Lac Natron ! Nous roulons plusieurs heures dans des paysages à couper le souffle. À peine sortis de la ville, un éléphant nous coupe la route et traverse tranquillement devant la voiture. Puis un deuxième un peu plus loin, puis un troisième : je suis aux anges !
 
        Les paysages sont désertiques et grandioses, il y a de plus en plus d’animaux et nous croisons peu de voitures. Nous passons la frontière du premier parc national et rejoignons le lodge. Il est entretenu par des Maasaï, peuple guerrier très connu du pays. La nuit, bien au chaud sous la couette dans nos boukarous, nous entendons des animaux sauvages se battre avec les chiens du lodge. Nous ne risquons strictement rien, mais c’est la première fois de ma vie que je dors au milieu de la brousse et je peux vous assurer que ça fait drôle d’entendre des glapissements dignes d’un film d’horreur de l’autre côté de la porte en pleine nuit ! Xavier pique un fou rire devant ma panique totale. Il a 30 ans d’expérience dans les safaris. Moi non. Je finis par me calmer et me rendors. Le lendemain, le Maasaï qui nous accueille pour le petit déjeuner nous affirmera qu’il s’agissait d’hyènes, pas de chiens. Elles s’approchent parfois des cuisines la nuit pour venir fouiller les poubelles, mais ne sont pas agressives envers l’Homme.
 
        Les deux jours suivants, un jeune guide Maasaï nous emmène voir le Lac Natron, une merveille que nous filmons au coucher du soleil pour le court-métrage que Xavier tourne en ce moment. Nous le laissons conduire notre drone, il est fasciné et me rappelle le visage d’un enfant le jour de Noël. J’en profite pour méditer sur le fait que lui et moi avons le même âge, mais des conditions de vie tellement différentes… Il nous emmène ensuite randonner dans le lit d’une petite rivière pour atteindre plus loin des cascades masquées par les falaises des montagnes environnantes. L’eau est fraîche mais nous nous baignons avec plaisir, la température extérieure ici frôle les 40 degrés !
 
Se loger : Sur le site Airbnb, le lodge « Engaresero Natron lake » se nomme également le Maasai Giraffe Eco Lodge (environ 80 euros la nuit). Possibilité de camper également.
 
 
Jour 5 & 6 : Parc National du Serengeti
       
        Direction le parc du Serengeti ! La plupart des lodges préparent le repas du midi sous forme de pique-nique pour que nous puissions l’emmener pour le lendemain. En Tanzanie, il ne faut pas avoir peur de rouler des heures, les distances sont colossales mais les paysages parcourus sont des récompenses hors du commun. Nous arrivons à l’entrée du parc national du Serengeti. Ce parc est un incontournable et protège la plus grande population de félins du monde. Il a également inspiré le film Le Roi Lion. Je crois rêver quand nous débouchons sur la vallée : le paysage est grandiose et des milliers d’animaux apparaissent devant nos yeux. Nous croisons un troupeau d’éléphants et Xavier verse une larme. Les animaux sont magnifiques et ils sont énormes !
 
        Pendant ces deux jours dans le parc, nous croiserons des guépards, des léopards, des zèbres, des girafes, des lions (je me rappelle d’une lionne qui a traversé tranquillement la route en donnant un coup d’épaule dans le pare-choc de notre voiture comme s’il s’agissait d’un vulgaire buisson), des hippopotames, des buffles, des gnous, des autruches, des hyènes et de nombreuses antilopes. Le parc est immense et fait plus de 14 000 km².
 
        Le lodge où nous avons dormi le premier soir se trouve à l’entrée du parc, et c’est définitivement l’un de mes préférés du séjour. Je ne peux pas décrire le sentiment que je ressens ce soir-là, c’est indescriptible. La nature sauvage nous entoure sous toutes ses formes. C’est incroyable. Nous avons joué de la guitare et chanté près du feu de camp jusque tard dans la nuit. La voie lactée est visible et aucune lumière à l’horizon ne vient gâcher le spectacle.
 
        Le deuxième soir, après une nouvelle journée de safari, nous dormons au sein même du parc dans un autre lodge, et un buffle s’assoupit contre notre tente, comme si nous faisions partie du décor ! Des oiseaux gigantesques et multicolores se reposent un peu partout autour de nous et on entend les hippopotames se chamailler dans la rivière qui coule à une centaine de mètres de là. Malgré les bruits de la savane environnante, je m’endors vite.
 
Se loger : Les lodges dans les parcs sont assez onéreux mais je te conseille vraiment de le faire au moins une fois, ça vaut vraiment le coup ! 
1ère nuit : Mapito Tented Camp-Serengeti sur Airbnb (environ 300 euros la nuit)
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2ème nuit : Mbugani Camps Tent Camp (c’est un guide local qui nous l’a recommandé, il n’était pas dispo sur Airbnb à l’époque)
 
 
Jour 7 : Parc National du Ngorongoro

        Comme si le Serengeti ne suffisait pas à nous émerveiller, nous visitons ensuite le Parc national du Ngorongoro. Le parc se trouve au cœur d’un cratère et lorsque nous passons la frontière du parc, nous le surplombons. Il s’étend sur plus de 20 km de diamètre. Il y a peu d’arbres et on peut observer les animaux très facilement. L’herbe est verte, le ciel est bleu et tout semble être assemblé dans une harmonie parfaite. Une petit hyène traverse devant nous avec un morceau d’antilope dans la gueule avant de se faire courser par toute sa famille. Plus loin, une troupe de lions dort au soleil. À l’horizon, les gnous se déplacent par centaines et un nuage provoqué par leurs sabots s’élève doucement. La lumière est particulière dans ce lieu qui semble féerique et presque sanctuaire.
 
        Lorsque nous remontons les versants du cratère en fin d’après-midi, une forêt épaisse nous enveloppe et nous n’entendons plus d’autre bruit que celui des éléphants, camouflés quelques dizaines de mètres plus loin. Les arbres et les plantes luxuriantes nous empêchent de les approcher. On entend le chant des oiseaux, quelques singes qui passent, on se sent coupés du monde. C’est le paradis !
 
Se loger : Après la sortie du parc du Ngorongoro, nous avons dormi dans une auberge de jeunesse (nous n’avions rien trouvé d’autre !) , dont j’ai oublié le nom.
 
 
Jour 8 : Chasse avec les guerriers Hadzabe
 
        Notre guide nous emmène rendre visite au peuple Hadzabe. Ce peuple a décidé de ne pas s’adapter au monde moderne, et vit aujourd’hui de cueillette et de chasse uniquement. Malheureusement, l’agriculture et l’expansion des villages a fortement diminué leur territoire et ce peuple est en train de disparaître. Nous avons la chance de les accompagner dans une de leurs chasses. Nous emboîtons le pas à trois jeunes Hadzabés. Ils marchent pied nu, et leurs pas sont si rapides que je suis obligée de trottiner pour garder le rythme. Nous passerons plusieurs heures en leur compagnie.         
        L’un d’entre eux prend son arc et tire net un oiseau à plus de 10 mètres. Il le ramènera au village pour le partager avec les autres. Sur le chemin du retour, ils s’arrêtent près d’un grand séquoia et arrachent des écorces pour nous faire goûter du miel, fraîchement fabriqué par de minuscules abeilles. Nous profitons de la fin d’après-midi pour jouer un peu de guitare à côté d’eux. Plus je passe de temps en leur compagnie, plus je comprends que notre monde occidental de vitesse et de démesure est à 1000 lieux de tout ce qu’ils pourront imaginer un jour dans leurs rêves les plus fous. Ici, on vit au jour le jour, on chasse lorsqu’on a faim et on dort lorsqu’on a sommeil, au rythme de la vie. Au rythme de l’Afrique.
 
Se loger : Nous montons une tente dans un « camping » qui n’est rien d’autre qu’un coin d’herbe sous un arbre. Un singe me piquera ma banane pendant que je fais la sieste. Rien d’autre à déclarer !
 
 
Jour 9 : Karatu
        Grasse matinée sous la tente puis nous plions bagage avant de partir pour Karatu, où nous en profitons pour continuer notre court-métrage. Nous nous installons pour l’après-midi dans un camping parsemé de huttes en terre cuite assez typiques. C’est un peu trop touristique à notre goût, des spectacles ont lieu le soir sur le camping donné par des acrobates tanzaniens. Nous mangeons beaucoup ce soir-là, le chef cuisinier du camping concocte des plats africains succulents ! 
Nous en profitons pour faire un tour sur un lac salé juste à côté où un des guides locaux m’apprend à sauter comme les Maasaï.
 
Se loger : Panorama Safari Camp, disponible sur Airbnb (environ 27 euros la case pour deux personnes).
 
 
 Jour 10 : Parc national de Tarangire
 
 
        En route pour le parc national de Tarangire ! Ce parc national est reconnu pour ses troupeaux d’éléphants, nous manquons d’ailleurs d’entrer en collision avec l’un d’eux au détour d’un virage dans la forêt, je crois qu’il a eu aussi peur que nous ! Encore une superbe journée passée sur la route à traverser des paysages magnifiques et à voir des animaux sauvages autour de nous. Nous suivons une girafe sur la route pendant plusieurs centaines de mètres, qui marche devant la voiture, complètement inconsciente de notre présence. Le lodge de ce soir est incroyable, une source d’eau est située devant une de ses terrasses : des éléphants et des zèbres viennent boire devant le lodge en fin de journée, à quelques dizaines de mètres de nous. 
 
Se loger : sur Airbnb, Tarangire Simba lodge à faire absolument ! (environ 400 euros la nuit).
 
 
Jour 11 : Lac Babati
 
        Nous sommes tout proche du Lac Babati, Xavier a très envie d’aller observer les hippopotames en pirogue (personnellement, je ne suis pas super motivée pour ce coup-là). Les hippopotames sont des animaux qui sont très dangereux et n’apprécient pas être dérangés. Arrivés sur place, nous ne trouvons ni pirogue, ni hippopotame, et une personne de l’hôtel nous propose de monter sur la pirogue « d’un ami ». Nous acceptons, puis je demande où se trouve l’embarcation car je ne vois qu’une vieille planche flottante devant nous.
 
Ah, visiblement, c’est la pirogue.
 
        Je pique un fou rire nerveux en regardant Xavier, qui monte sur l’embarcation comme si de rien n’était, suivi par le pêcheur à qui elle appartient. Je finis par capituler, et reste en apnée pendant les 7 minutes et demi que dure la croisière. Après avoir communiqué en gestes et en imitations d’animaux avec Xavier, le pêcheur fait rapidement demi-tour car il n’a rien compris, et non, ce n’est pas une bonne idée d’aller voir les hippopotames avec cette « pirogue » sur laquelle nous flottons difficilement. Halleluia, je retrouve la terre ferme. J’ai survécu. J’en ris aujourd’hui, mais je ne faisais pas la fière !
 
Se loger : un hôtel complètement miteux dont je tairai le nom. De manière générale, cette journée n’était pas la meilleure du voyage, tu l’auras compris !
 
 Jour 12, 13 & 14 : Retour à Arusha
 
        Nous retournons sur Arusha. Épuisés par la route, nous décidons de nous installer deux jours dans un superbe petit Airbnb écologique et très agréable. Nous rencontrons d’autres road trippeurs comme nous, de plusieurs origines. Nous en profitons pour aller visiter des sources d’eau chaude situées non loin de là, une oasis en plein désert. L’eau est incroyablement claire et pure et le lieu est magique. Nous décidons de terminer le court-métrage dans cet environnement incroyable et apaisant.
 
        Le lendemain nous visitons un dernier parc, le Parc national d’Arusha. Le parc n’est pas très touristique et nous approchons les animaux de près. Il est interdit dans la plupart des parcs de marcher à pied, hors des zones autorisées. Mais lors de notre visite, nous rencontrons un Ranger (garde du parc) qui propose de nous emmener voir les buffles à pied. L’endroit est verdoyant et vraiment splendide, mais le Ranger qui veut prendre des photos de nous tous les 10 mètres est un peu pénible. Nous approchons les buffles de près, ce qui est impossible habituellement car ces animaux sont de nature farouche.
 
Se loger : Un superbe airbnb « Wood cottage in a farm » écolo et très agréable et au prix dérisoire de 10 euros par nuit. J’ai adoré ! Si tu veux obtenir une réduction sur ta première réservation Airbnb, clique ici : 29€ offerts sur le site Airbnb
 
 
Jour 15 : Dar Es Salam
 
        C’est le moment de faire nos adieux à notre guide, Nikolas. Il a été très professionnel, s’est montré très discret la plupart du temps et vraiment gentil. Il est important de donner au guide environ 10$ de pourboire par jour, à la fin d’un safari. Ils sont généralement peu payés par les agences touristiques et il ne faut pas hésiter à remercier ces personnes-là du mieux possible. Lors du voyage, il dort dans des chambres dédiées aux guides ou sous sa tente de camping. Je culpabilise souvent de le voir dormir dans ces conditions alors que nous dormons parfois dans des lodges somptueux. L’Afrique et ses extrêmes.
 
        Nous repartons pour l’aéroport du Kilimandjaro et décollons pour Dar Es Salam où nous passeront la nuit en Airbnb près de l’aéroport avant de rentrer à Paris.
 
        La Tanzanie est un pays qui m’a marqué pour toujours et je souhaite à n’importe quel amoureux du voyage et de la nature d’aller le visiter, tant que les animaux sont encore conservés et que le pays n’est pas devenu aussi touristique que le Kenya. Les mots sont trop faibles pour exprimer ce que j’y ai ressenti, et je t’invite à regarder le court-métrage que Xavier et moi avons réalisé là bas : “Court-Métrage Expression of Time, Tanzania. Qu’est-ce que la vraie vie ?”
 
Le clip du road trip que j’ai réalisé personnellement est également disponible ici : ROAD TRIP EN TANZANIE sur Youtube
 
Si tu as aimé ce récit et que tu souhaites me soutenir, merci de suivre la chaîne Chaîne youtube TRAVEL COWGIRL et bon safari à toi ! 
 
Travel Cowgirl

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