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Si j’avais su..

        Lorsque j’étais petite, je voyais l’avenir comme une grande ligne tracée. Je ne pensais qu’à la liberté, aux grands espaces, aux chevaux. Je voulais mon ranch.


        J’ai voulu devenir kinésithérapeute dès l’âge de 14 ans lorsqu’une kiné-ostéopathe a sauvé un de mes chevaux : Des personnes avaient coupé les clôtures, il s’est échappé et a été percuté par une voiture sur la route nationale un peu plus loin. Il ne pouvait plus se déplacer, avant que les soins donnés par cette femme ne le sauve de l’euthanasie. Ce jour-là j’ai décidé que je deviendrai kinésithérapeute. Moi aussi je voulais sauver les autres.


        J’ai donc filé droit dans les études supérieures les années suivantes. J’ai eu la chance de réussir les concours d’entrée du premier coup alors que nous étions des milliers pour quelques dizaines de places, comme si tout était tracé. Je m’étonnais moi-même. La vie avait l’air si facile.

        J’ai commencé à travailler, fière du haut de mes 22 ans d’être déjà diplômée. Une première année a passé. Une deuxième. J’ai commencé à réaliser que je n’avais plus le temps de jouer, de monter à cheval. Il y avait toujours une urgence, des papiers à faire, un problème à régler. Et j’ai compris que si je ne faisais rien, rien ne changerait. J’approchais de la trentaine, toujours pas de ranch, toujours pas réalisé un seul des rêves que j’avais en tête depuis l’enfance.


        Et puis, j’ai eu de la chance : un très grave accident avec l’une de mes juments que je n’avais jamais le temps de monter. Un traumatisme crânien et une double sciatique paralysante. J’ai passé 2 semaines sans pouvoir me lever, et j’avais si mal à la tête que je ne pouvais même pas m’occuper avec des films, des livres ou les réseaux sociaux. Obligée de rester couchée dans mon lit, sans bouger, sans me divertir. 


        Les premiers jours, je me suis reposée. J’avais tellement besoin de dormir que les journées passaient vite. Puis j’ai commencé à réfléchir. Après tout, je n’avais que ça à faire. À me demander pourquoi c’était arrivé. Pourquoi j’avais fait ces erreurs à cheval, ce jour-là. Pourquoi je n’avais jamais le temps de monter. Et j’ai réalisé qu’il fallait que je me pose d’autres questions : Pourquoi je n’avais toujours pas de ranch ? Pourquoi je n’étais pas heureuse alors que j’avais « tout » ce qu’il fallait, le super boulot, la super voiture, le super appartement ? Pourquoi est-ce que je me sentais si seule alors que j’étais si entourée ?


  Il m’a fallu être au pied du mur pour avoir un déclic : je ne menais pas la vie de mes rêves, je menais la vie de quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui faisait métro, boulot, dodo, et c’est tout.

Et ce n’était pas moi.


        Plusieurs mois après cet accident, je quittais mon job, mon appartement et vendais ma voiture. Je m’envolais pour le Dakota du sud, travailler dans les ranchs. C’était il y a 4 ans.

        Un jour, en Oklahoma, où je travaillais pour un autre entraîneur de chevaux, j’ai ouvert un bouquin que j’avais emmené dans ma valise. Je l’avais gagné complètement par hasard dans un jeu sur les réseaux sociaux, il s’appelait « Le succès selon Jack ». J’ai commencé le premier chapitre sans grande conviction, et j’ai finalement dévoré le livre en quelques jours.

        Ce livre expliquait comment réussir sa vie dans tous les domaines et réaliser des projets qui nous tiennent à coeur. Il fut le premier d’une longue liste.

Je me suis demandée quelle serait la prochaine étape pour moi. Je voulais voyager et découvrir le monde.


        À nouveau « par hasard », une opportunité me tomba dessus les mois suivants et me permis de visiter plus de 24 pays dans le monde et d’aider plus de 800 personnes à faire la même chose. J’ai même donné des conférences devant plusieurs centaines de personnes, plusieurs fois, et j’ai adoré. Je n’aurais jamais cru ça possible. Comment une personne comme moi, sans potentiel et sans connaissances était capable de faire tout ça ?


        Récemment, je me suis reposé cette question : Quelle est la prochaine étape ? Qu’est ce que je peux faire, pour aller encore plus loin, et aider encore plus de monde ? Je vous en dirai plus lorsque ce temps viendra, très bientôt.


        J’ai encore une chose à dire : pendant tout ce temps, tout ce que j’ai fait, je l’ai fait grâce à la vision. Qu’est ce que la vision ? C’est la capacité de voir des choses qui n’existent pas encore, sans aucune certitude, sans aucune preuve à l’appui, sans savoir si elles arriveront, ni quand elles arriveront. C’est la capacité d’avoir une conviction profonde que ce que vous voulez va arriver. Au-delà du bon sens, au-delà de la raison, au-delà des normes.


Et avec la vision, le monde est à vous.


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